Sommaire
- les chroniques
- introduction
- carnet 1 : first exposure to asia
- carnet 2 : les routes de l'himalaya
- carnet 3 : le tigre de bengale
- carnet 4 : la route de l'inde
- carnet 5 : l'asie des rizières
- carnet 6 : aventures en birmanie
- carnet 7 : indochine
- carnet 8 : l’empire du milieu
- carnet 9 : l'empire du soleil levant.
 
Carnets sur la route d'Asie
[8] L’Empire du milieu
par Nicolas Lenoir

La Chine est un monde a part. Son immensité, son isolement pendant de si longues années, sa culture, sa langue d’une complexité redoutable, sa nourriture tout la distingue. Le petit mois que j’y ai passe m’a à peine permis de prendre conscience de la complexité de ce pays.

 

La Chine est un pays qui m’a énormément dépaysé et qui a complètement trompé mes attentes. Moi qui m’attendais à y trouver un pays qui par sa taille, son niveau de développement, sa population allait ressembler à l’Inde, j’ai vite réalisé combien j’avais tord. J’ai été frappé par le niveau de développement de la Chine que je sous-estimais totalement. Les infrastructures (routes, trains, bus, gares, aéroports) sont extrêmement modernes et de qualité. Dans les villes, les téléphones mobiles sonnent partout, les Chinois sont habillés très tendance, le coût de la vie est élevé (bien plus qu’en Inde). Les trains, les bus ne sont pas surpeuplés, ils sont d’un niveau de confort dignes de nos standards occidentaux (et pour les bus bien mieux que les horribles Greyhound américains). Les bus de nuit ont la particularité d’être à couchette ce qui est très agréable pour les longs trajets. Dans les bus de luxe ou l’avion, on donne même un cadeau aux passagers pour les remercier de leur clientèle.

La tenue ‘traditionnel’ ou peut-être devrais-je dire l’uniforme des chinois c’est le costume-chemise-cravate- mocassin qu’ils portent par toutes circonstances en toutes occasion et par tous temps. Même en haut du mont Emei à 3000 m d’altitude et à –10 de température je les ai vus porter la même tenue. Une particularité importante pour qui voudrait se déguiser en Chinois, il faut absolument, surtout dans l’Ouest du pays, garder sur la manche l’étiquette de la marque de la veste….

Mais je dis la Chine, je devrais dire les Chines : la chine des villes de la cote Est et la Chine des campagnes. Ainsi le contraste entre les campagnes sous développées et les villes prospères est flagrant. Les villes chinoises sont gigantesques, la moindre ville fait son million d’habitant. Elles sont d’ailleurs fort laides, résultat d’une forte industrialisation, d’un urbanisme à la Soviétique, d’un fréquent recours au béton (lié aux besoins énormes en logements), et de la révolution culturelle qui a fait disparaître toutes les traces du passé ‘bourgeois’ de la Chine (anciens temples, vieilles demeures, etc.…). Les grands magasins se trouvent en grand nombre et sont des temples à la gloire de la société de consommation.

En Chine populaire, il vaut mieux naître à la ville qu’à la campagne, le niveau de vie y est meilleur. Comme la mobilité physique n’est guère encouragée, (elle est même restreinte), la mobilité sociale est elle-même très difficile. Ainsi un Pékinois devra vivre à Pékin ou demander une carte de résident temporaire s’il souhaite vivre ailleurs, un habitant des campagnes ne pourra pas vivre en ville sauf autorisation exceptionnelle et souvent provisoire. Ainsi sur les chantiers des grandes villes, il n’est pas rare d’y trouver de nombreux paysans qui y travaillent 7j/j et qui ont interdiction de sortir du chantier. Le chantier terminé, ils sont renvoyés illico presto dans leurs campagnes (au nom de l’égalité socialiste ?)

La justice chinoise est réputée pour sa sévérité : un vol de voiture entraînera plusieurs dizaine d’années de prison, voire même la peine de mort. Et dans ce cas, c’est à la famille du condamné que l’on facturera la balle après l’avoir exécuté publiquement…

L’hygiène hors des grandes villes demeure un point difficile : les Chinois apprécient particulièrement de se racler le fond de la gorge et d’en cracher le résultat à l’endroit où ils se trouvent que ce soit sur le sol d’un bus, dans la rue ou dans le hall d’un aéroport !! Il est également dangereux de passer à proximité d’un bus à l’arrêt car l’on risque de ramasser crachats ou poubelles jetées négligemment d’une fenêtre ouverte…Les toilettes chinoises dans l’échelle de l’horreur rivalisent avec celles d’Inde. Il s’agit d’une tranchée ouverte dans le sol d’une longueur de 4 à 5 mètres au-dessus de laquelle les Chinois s’accroupissent pour y accomplir leurs petites affaires. Dans le meilleur des cas, un petit muret (d’à peine plus de 80 cm) sépare chaque "position", il n’y de toute façon jamais de portes…Le plus gênant c’est l’absence d’eau et donc de chasse du même nom ce qui provoque une accumulation nauséabonde. Inutile de préciser que lorsque plusieurs bus débarquent dans la gare routière, il vaut mieux pour les nez sensibles fuir l’endroit.

Comme pour les autres peuples asiatiques que j’ai rencontre, la vue d’un occidental semble toujours les fasciner. Certes pas à Pékin ou à Shanghai où ce n’est pas un évènement, mais dans les villes de l’Ouest ou dans les campagnes, mon arrivée dans une gare routière provoque immanquablement surprise et fascination qui se manifestent par arrêt immédiat de toutes les conversations et par des regards braques sur moi, puis après quelques secondes toujours très gênantes, les conversations reprennent et je devine à voir le nombre de fois où je suis montré du doigt que j’en suis le sujet principal. Parfois, heureusement plus rarement, des enfants s’approchent de moi, et d’un air de défiance voulant prouver leur témérité à leurs petits compères rester plus loin à l’abris, ils disent quelque chose en Chinois ou parfois simplement un ‘hello’ et puis s’enfuient en courant comme s’ils craignaient que le grand méchant blanc "au long nez" ne les mange.

Dès le passage de la frontière entre le VietNam et la Chine (que j’ai d’ailleurs passé à pied) j’ai réalisé à quel point la Chine était plus développé que le Vietnam J’ai quitte le VietNam en moto (seul moyen de transport disponible), de l’autre coté, ce sont des voitures flambant neuf qui attendent… Il faut 6 heures de train pour atteindre les 300 kilomètres qui séparent Hanoi de la frontière chinoise, durant le même laps de temps j’ai parcouru plus de 500 km en Chine.

Les Chinois adorent jouer : on organise même des tirages au sort dans les avions qui déchaînent l’enthousiasme des passagers. Dans les rues, on voit souvent des groupes de tous ages occupés aux jeux de cartes, d’échecs ou de majong dans la rue. Les courses hippiques sont très populaires et l’objet de nombreux paris. Mais surtout, la passion des jeux d’argent des Chinois se manifestent maintenant par leur passion boursière. Les salles de marché dans lesquelles sont affichés les cours des fleurons de l ‘économie chinoise ne désemplissent et il y règne une agitation extraordinaire. Je ne suis pas sur que Lénine aurait apprécié…

Les Chinois sont des brutes de travail, ils n’arrêtent jamais, les banques, les postes sont souvent ouvertes 7j/7 de 8h30 à 18h30 voir parfois même plus tard mais ils travaillent trop et il n’est pas rare de les trouver endormis au guichet de la banque ou à l’enregistrement des bagages à l’aéroport. Conscient que les Chinois travaillent trop et ne dépensent pas assez, le gouvernement vient d’ailleurs de donner 3 semaines de congés obligatoires supplémentaires !!

Apres Cuba et la république dominicaine, la Chine est une destination très à la mode dans les milieux branchés parisiens car j’y ai rencontré de nombreux amis ce qui était fort sympathique. Par moment, nous y étions 6 à voyager ensemble, c’est à peine si on ne nous prenait pas pour un groupe organisé…

Dans le Guangxi que je parcours a vélo et à bateau autour de Yangzhou, je fais l’ascension du " Pic de la Lune ", j’escalade la " montagne de la vertu ", je découvre le "Mur de la Carpe " et la " Montagne aux cinq Doigts ". Il s’agit de pics et rochers traversés par la rivière Lijiang, une brume bleuté recouvre ces rochers et leur donne un aspect irréel et un air mystérieux. Le long de la rivière, j’aperçois des massifs de bambous géants, des falaises abruptes, de nombreuses jonques de pécheurs de Cormorans, très nombreux ici. En haut du " Pic du Lotus ", un jeune maître de Kung Fu rencontré un peu plus tôt dans un bus me fait une démonstration de son art et tente sans succès de m’y initier. C’est à Yangzhou que j’ai réussi l’exploit de passer un entretien téléphonique avec un recruteur français après avoir été contacté par internet. C’est beau quand même les nouvelles technologies !!

Dans le Yunnan, les cultures du riz et du blé coexistent, les paysages montagneux sont superbes et le climat y est très agréable : sec et doux. Mais les sites touristiques Dali et Lijiang sont à mon goût décevants car ils manquent d’authenticité. Pour les besoins du tourisme de masse chinois (et dieu si les besoins sont énormes), des charmants petits villages de pierre ont été entièrement reconstruits ce qui leur ôte tout leur cachet. J’avais davantage l’impression de me balader à Disney land qu’en Chine. Le nombre élevé de boutiques de souvenirs ne faisait en rien pour contredire cette impression. Mais heureusement, un coup de pédale et le vélo me mène à travers la campagne chinoise, elle bien authentique et totalement fascinante. Ici point de grands magasins ou de téléphones cellulaires mais de pauvres paysans aux traits tirés, aux rides prononcées et aux costumes traditionnels qui s’affairent dans les champs avec des moyens bien rudimentaires.

La route qui sépare le Yunnan du Sichuan est absolument magnifique, c’est une petite route de montagne qui traverse des vallées reculées. Le désenclavement du pays ayant été ordonné, une nouvelle autoroute est en construction. C’est un travail pharaonique, il faut creuser, voire même par endroit déplacer la montagne, mais la main d’œuvre et surtout la force de la volonté ne manque et des projets titanesques comme cela il y en a partout en Chine.

Le Sichuan est notamment connu pour abriter le mont Emei, une des 5 montagnes sacrées du bouddhisme chinois. Le site malheureusement n’avait à mon goût pas grand chose ni de mystique, ni de sacré. Si ce n’est son sommet, une falaise qui tombe de plusieurs centaines de mètres et du haut de laquelle par temps clair on domine toute la plaine. Malheureusement pour moi, le temps était au brouillard. L’ascension du mont se fait par des escaliers bétonnés sur la montagne, sur lesquels les pèlerins crachent voluptueusement et y jettent leurs déchets, Grimper la montagne doit assurer béatitudes et vies bienheureuses aux pèlerins. Aussi les riches Chinois soucieux de s’attirer les faveurs des Dieux mais trop paresseux pour escalader eux-même ces pentes escarpes ont-ils recours à des porteurs qui les monte sur des chaises du même nom. Les autres pèlerins moins scrupuleux de froisser les dieux utilisent le bus ou le téléphérique. Il n’y a que les rares touristes occidentaux fanatiques (dont je n’étais pas !!) et quelques dévots pour faire les 3 jours de montée à pied. C’est en haut du mont Emei (sommet qui est d’ailleurs également sauvagement bétonné) que j’ai passé une des nuits les plus froides de mon voyage. Les nuits dans l’Annapurna étaient certes très froides mais au moins étais-je équipé pour les affronter !!! Heureusement nous étions nombreux à partager cette galére ; et la bière et le tarot nous ont permis de traverser cette nuit sans trop de gersures.

Chengdu, capitale du Sichuan, est une ville fort agréable, très moderne, quelques temples magnifiques y ont quand même été sauvegardés. C’est dans les villes que je me rends compte à quel point l’enfant unique est une réalité de la Chine contemporaine. Les rues, le week-end sont bondés de jeunes couples qui tiennent par la main leur unique enfant. Ce dernier toujours tiré à quatre épingles à l’air particulièrement choyé. Le Sichuan est également la province qui abrite le fameux Panda. On ne peut passer à Chengdu sans aller visiter le centre de préservation de l’espèce. Le Panda est un gros nounours au pelage noir et blanc. Les bébés pandas sont absolument craquants. L’espèce est en voie de disparition pour plusieurs raisons : le bambous dont se nourrit le panda disparaît du fait de l’industrialisation des campagnes, or le panda a un systéme digestif très fragile qui lui interdit de se nourrir d’autres types de bambous. Mais surtout le Panda éprouve d’énormes problèmes à se reproduire. La période " des amours " ne dure que quelques dizaines de jours par an et si le male Panda se trouve déranger pendant cette période (par exemple par une présence humaine trop proche), le male, animal très pudique, laissera passer sa chance jusqu’à l’année suivante. Si par chance, les deux pandas parviennent à s’accoupler, la procréation est loin d’être garantie car notre pauvre ami Panda dispose d’un pénis trop petit qui ne parvient pas au fond du vagin de sa compagne ce qui réduit les chances d’ovulation.. Dame nature s’est vraiment acharnée contre ces pauvres pandas. Au fait, s’ils semblent si paresseux c’est parce qu’ils ont tellement de mal à trouver la nourriture qui leur convient qu’ils dépensent le moins de calories possibles. Dur, dur d’être panda. !!

Le Sichuan est paraît-il réputé pour sa gastronomie mais à moins d’apprécier particulièrement les plats mijotés dans la graisse (de porc de préférence) pendant des heures et les becs et pattes de volailles, je déconseille fortement cette cuisine.

Pékin est une ville très policée, comme chacun sait, elle abrite en son cœur la place Tien An Men que l’armée du Peuple arpente au pas pour préserver l’ordre public. La place est dominée au Nord par le portrait de Mao et au sud par son mausolée, où conservé au formol son corps demeure. La Chine n’a pas encore réalisé sa démaoïsation. Sur le marché des antiquaires le petit livre rouge, le briquet ou le pot de fleur en émail à l’effigie de Mao sont devenus des objets vendus aux touristes. Qui imaginerait acheter un pin’s avec Hitler ou un T-Shirt à effigie de Staline comme souvenir de vacances ? Pourtant la révolution culturelle de Mao a fait ses millions de victimes, ce qui n’empêche pas les touristes de s’arracher son effigie, c’est la Mao mania.

A Pékin, la circulation y est impossible : les vélos ont malheureusement été remplacés par des voitures et la ville est très étendue ce qui rend les temps de trajet d’un site à l’autre très longs. J’ai malheureusement visité Pékin et la cité interdite sous la brume. La cité interdite était envahie de touristes chinois portant tous une casquette jaune ou rouge (ce qui leur permet de ne pas perdre leur groupe, ceci dit, je ne sais comment ils font car ils tous les mêmes soit jaune, soit rouge !!) et tous dirigés par des guides équipés de haut-parleurs particulièrement sonores. Le site n’en est pas moins superbe, la cité est construite sur un équilibre parfait entre le Ying et le Yang et il est passionnant d’en découvrir les principes.

Le Palais d’été que je découvre sous le soleil me réconcilie avec Pékin et ce encore malgré les hordes de touristes qui y défilent. A Pékin, j’ai naturellement sacrifié au traditionnel Canard laqué à la Pékinoise.

Contrairement à ce que l’on dit parfois, la Grande Muraille de Chine ne se voit pas de la Lune. La grande muraille de Chine a été quelque peu dénaturée par le tourisme de masse à la chinoise : à son pied on peut avoir sa photo prise déguisé en empereur, ou alors monter dans une chaise à porteur aux couleurs de l’Empereur, et même mieux avoir sa photo prise en haut d’un dromadaire. Je n’ai toujours pas compris le rapport entre le dromadaire et la muraille, mais les touristes chinois semblent eux l’avoir bien compris à en croire la foule qui se pressait pour faire cette photo. Un téléphérique permet d’accéder en haut de la muraille et on peut y descendre en bobsleigh !!! Fort heureusement, ce qui compte pour les touristes chinois c’est d’obtenir le certificat ‘I climbed the Great Wall’ vendu une dizaine du Yuan et de repartir aussitôt ailleurs. Notre petit groupe plus aventureux a pris le temps de marcher sur le chemin de garde de cette fameuse muraille et nous avons pu ainsi échapper aux marchands du temple. Apres seulement quelques dizaines de minutes de marche, nous étions isolés dans ces montagnes et pouvions observer cette incroyable muraille qui sillonne tout le Nord de la Chine allant en zigzague de crêtes à vallées, de cols en sommets, et ce jusqu'à l’infini. La beauté de ce spectacle inoubliable me fit rapidement oublier la cohue du départ.

Dans le train express est très confortable qui me menai de Pékin à Shanghai je rencontre un businessman chinois, exportateur d’autruche qui m’en vante les mérites et me demande de devenir son associé en France. S’il y a parmi les lecteurs certains qui ont un intérêt pour l’autruche (viande non contaminée par les histoires de vaches folles) faites le moi savoir j’ai des bons prix !!!!

J’ai eu la chance à Shanghai d’être hébergé par un couple d’amis, Nadia et Angie qui y vivent depuis plusieurs années. Angie est de Pékin, Nadia de France et maîtrise admirablement bien le mandarin. Grâce à leur accueil chaleureux, j’ai particulièrement aimé Shanghai. On sent que la ville est prospère : on y trouve de nombreux endroits branchés, les prix pratiqués y sont comparables aux prix occidentaux. Les jeunes sont habillés à la dernière mode de New York.

Shanghai a conservé les vestiges des vieux quartiers des concessions françaises et internationales, notamment le Bund construit le long de la rivière. Mais Shanghai c’est avant tout une ville hyper-moderne comptant de nombreux gratte-ciel. On vient même d’y achever la construction de la Jim Mao Tower, il s’agit de l’une des plus grandes tours du monde. Les architectes français ont la côte en Chine, Carpentier vient d’inaugurer à Shanghai son ‘avenue du Siècle’. C’est une rue commerçante qu’il a entièrement relookée. Ville chinoise, Shanghai est donc forcément une ville de contraste. A coté de ces tours modernes, de ces grands magasins flambant neuf, le vieux marché chinois demeure. Des ruelles étroites, sombres et puantes y mènent, l’ambiance y est envoûtante et vraiment authentique, on ne se croit plus à Shanghai mais au cœur de quelque province reculée.

Je profite aussi de ma visite à Shanghai pour aller faire mon marché chez Carrefour. Très bien implanté en Chine, Carrefour compte plusieurs magasins à Shanghai. Les cadis, les sacs en plastiques, l’agencement même du magasin est similaire à ce que l’on connaît. La clientèle est composée à la fois d’expat et de chinois. Mais c’est lorsque que j’ai constaté qu’au rayon boucherie, on vendait des serpents vivants que j’ai réalisé que je voyais là une belle démonstration de l’adage maintes fois répété en Ecole de Commerce ‘Think Global, Act Local’ !

Hong Kong est depuis quelques années retourné sous le giron chinois mais il faut quand même passer douane et immigration lorsque l’on arrive de Chine à HongKong. C’est l’application de la doctrine maintenant célèbre : "un pays, deux systèmes". HongKong est également une ville fascinante. Il règne sur la ville une atmosphère à la " Blade Runner " : Néons à tout va, humidité et pluies violentes, mélange des populations chinoises et occidentales. Le site de la baie que j’ai découvert du haut du pic Victoria est grandiose L’urbanisme y est flamboyant, certains gratte-ciel sont vraiment très impressionnants, celui de la Bank of China par exemple. Un hippodrome géant trône en plein centre de la ville ce qui confirme la passion des Chinois d’où qu’ils viennent pour le jeu. HongKong est de toutes les villes d’Asie que j’ai visitées celle qui de loin ressemble le plus à New York. La " skyline " y est superbe. Tous les bâtiments obéissent aux principes du Feng Shui (géomancie). C’est l’organisation de l’espace pour obtenir une harmonie entre les l’eau, la terre, le feu et les courants d’énergie. La ville regorge d’endroits branchés que me fait découvrir Emmanuel, un ami d’école, établi avec grand succès à HongKong et qui me reçoit royalement. L’île n’est pas bien grande mais cela empêche pas d’y trouver une concentration de voitures de luxe incroyable. Je n’ai jamais vu une telle concentration de Bentley et autres Rolls Royce. C’est le défilé permanent. Visiblement, l’argent coule à flot à Hong Kong !! Emmanuel que j’interroge sur la reprise chinoise me dit que cela a peu d’impact au jour le jour si ce n’est une moindre transparence dans les affaires immobilières. Or l’immobilier à HongKong c’est le cœur du système.

Mon voyage touche maintenant à sa fin, et c’est au Japon que je le terminerai.

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